La vie des prisonniers

La durée de travail des prisonniers est fixée à 10 heures. Ils n’ont l’autorisation de quitter leur cantonnement que pour se rendre au travail ou en corvée. Pendant la journée, les paillasses sont recouvertes avec les couvertures, les effets et le linge sont disposés en paquetage à la tête du lit. Les boites de conserves et vivres sont dans une caisse. Il est interdit de fumer dans le cantonnement ou de se servir de bougies. Le soir, après l’appel ou lorsqu’il est commandé « Ruhe », chacun gagne son lit et le silence doit régner. Lorsqu’un officier entre dans le cantonnement, on crie « Achtung » et chacun reste immobile jusqu’au commandement « Ruhe ». Le jour de repos, le dimanche, est consacré aux soins de la propreté et au lavage du linge.

 

Les prisonniers portent au dos de leur vêtement de travail les lettres PG en rouge, ceci pour diminuer les facilités d’évasion.

 

Cela n’empêchera pas le PG Günther de s’évader de Marville, le 03 Août 1918 et d’être arrêté. Dans un courrier du 6 Août 1918, le capitaine Mathey écrit au chef de E vasion du prisonnier allemanddétachement de Marville : « Si tous vos prisonniers sont comme celui-là, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’ils puissent s’échapper : il a des cheveux quatre fois trop longs et des effets civils. De plus, vous ne devez pas pratiquer les fouilles ainsi qu’il est prescrit car ce PG avait 4 francs d’argent français sur lui ».

 

On remarque sur les cahiers de présence tenus scrupuleusement que les prisonniers se déclarent malades très souvent en 1918. Ils sentent certainement la fin imminente du conflit.

 

Parfois, l’humanité prévaut : on demande au chef du détachement de Marville d’enlever un KG mauvais esprit ou mauvais travailleur pour réunir les deux frères Driessen,  Peter et Johann. Quant à Friedrich Messerknecht, il obtient le droit d’écrire à son frère domicilié en Amérique qui veut lui envoyer de l’argent en 1917.

 

 

 

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