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Les devoirs de l'employeur

L’employeur est tenu d’assurer la nourriture, à savoir le café le matin (8gr) et deux repas quotidiens : 87 grammes de viande, 5 jours de la semaine, le midi, mais uniquement de la graisse et des pommes de terre ou des légumes, le soir, avec un peu de pain de guerre. Si du pain se trouve dans les colis reçus par les prisonniers, il doit être utilisé au profit de l’ordinaire des prisonniers, c’est-à-dire versé à la cuisine.

Tout employeur est responsable de son PG. Il reçoit une boîte à pharmacie avec des bandes de toile et de gaze, de la teinture d’iode, de l’alcool camphré, des pilules d’opium, des comprimés de quinine, du bismuth, de l’eau oxygénée et un thermomètre.

Il doit loger les PG dans un local clos fermant à clef, une bergerie par exemple, jouxtant le logement des gardes qui ne doivent pas avoir de drap pour être aussitôt opérationnels en cas d’évasion.

Cette carte postale qui fait partie de la collection de François Guilloteau a été anotée au crayon de papier par un des gardes des PG. Il a marqué d'une croix le cantonnement.

Il écrit à sas cousines : "Vous allez finir par croire que je suis mort depuis le temps que je n'ai pas donné de mes nouvelles. Ce n'est pourtant pas le temps qui me manque depuis deux mois que je garde les boches dans les fermes. L'on n'est pas malheureux, l'on s'ennuie plutôt de ne rien faire. Pour l'instant, il fait bien mauvais temps, cela doit être pareil chez vous, ça va bien retarder pour les fourrages. "

 

            Carte postale, propriété de François Guilloteau. La croix montre le logement des prisonniers

 

Le garde dit ne rien avoir à faire, en quoi il donne raison au capitaine Borda , commandant de la compagnie agricole d'Eure-et-Loir, en charge des inspections. Celui-ci trouve souvent les gardes, la pipe ou la cigarette à la bouche, pas toujours à leur poste et se désintéressant du service. Dans son rapport, il préconise d'en placer  un, si possible un cultivateur dans le civil, à la tête d'une équipe de PG, comme travailleur ou chef d'équipe. Ainsi, c'est lui qui répartira et dirigera leur travail alors que la plupart du temps, c'est la femme du mobilisé qui est obligée de remplir cette fonction.  

 

 

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